Accueil


Environnement

Chemtrails

Par Pascal le 28 décembre 2021 15:54

«Tu ne remarques pas qu’il y a de plus en plus de traînées blanches dans le ciel?» demandait une amie il y a bientôt douze ans. Elle m’apprenait par la même occasion que ce phénomène portait le nom de chemtrail, la contraction de chemical trail, qui signifie «traînée chimique». Et que la théorie selon laquelle il s’agirait d’un épandage de produits chimiques à grande échelle était très répandue. Mais dans quel but? A en croire nos recherches sur internet, elles seraient là pour lutter contre le réchauffement climatique, ou au contraire l’accentuer, affaiblir nos défenses immunitaires, lutter contre la surpopulation, surveiller, voire contrôler les citoyens grâce à des parasites ou des nanotechnologies ou encore enrichir un géant américain des pesticides.

Selon une théorie, un chemtrail [kemtrel] est une trainée blanche dans le ciel ressemblant à une trainée de condensation. Contrairement à cette dernière, elle serait constituée de produits chimiques, encore appelés aérosols, et non de vapeur d'eau laissée par les réacteurs des avions. Le nom lui-même est un néologisme construit par la contraction de l'anglais chemical trail, soit « trainée de produits chimiques », sur le modèle de et par opposition avec contrail - contraction de condensation trail. Cette théorie est communément reprise par les tenants de la théorie du complot.

Problématique

Selon les tenants de cette théorie, le phénomène des chemtrails serait apparu en 1996 date à laquelle les observations de trainées d'avion « anormalement persistantes » auraient commencé à se généraliser. D'après eux, elles auraient des caractéristiques distinctes dont le fait qu'elles disparaitraient beaucoup plus lentement et ne se formeraient pas toujours à la « bonne » altitude pour être des trainées de condensation. Toujours d'après eux, les trainées d'avions seraient davantage persistantes depuis une quinzaine d'années, alors même que la persistance de simples trainées de condensation est un phénomène plutôt occasionnel. L'aspect du ciel aurait donc radicalement changé depuis leur présence. Si bien que selon les défenseurs de la théorie, certains scientifiques amalgameraient trainées chimiques et trainées de condensation. Néanmoins, cette théorie n'a jamais trouvé aucune crédibilité dans la communauté scientifique, faute de preuves objectives. De plus, les organismes des gouvernements et les scientifiques ont à maintes reprises nié l'existence des chemtrails. Pourtant, les convaincus de l’existence, à grande échelle, des chemtrails s’opposent aux prêcheurs de la seule existence des contrails.

Divers objectifs présumés sont associés aux chemtrails (voir ci-dessous), tous basés sur une hypothèse de départ qui est le fait que les chemtrails seraient constitués de produits chimiques inconnus déversés en haute altitude. Parmi ceux-ci, on trouve la modification du climat (à des fins militaires, économiques, ou pour lutter contre le réchauffement planétaire), le contrôle de la population, un moyen de communication ou de brouillage des communications pour l'armée, une arme biologique ou des intentions occultes. Les partisans de cette théorie affirment également que les chemtrails peuvent causer des problèmes respiratoires ainsi que d'autres problèmes de santé.

En 2001, aux États-Unis, le terme chemtrails se retrouvait dans un projet de loi nommé le Space Preservation Act, mentionné en tant qu'arme exotique. Ce projet présenté à l'origine devant le Congrès par le politicien Dennis Kucinich fut rejeté, si bien que les références aux chemtrails furent supprimées dans les versions suivantes. Interviewé en janvier 2002 par Bob Fitrakis du journal Columbus Alive, Bob demanda à Kucinich, pourquoi voulait-il introduire le terme chemtrails dans un projet de loi alors que le gouvernement US a sans cesse nié leur existence, Kucinich lui répondit : « la vérité est qu'il y a un programme entier, au Département de la Défense, nommé Vision pour 2020, qui développe ces armes ». Lors d´une audience publique à Santa Cruz (Californie), en juin 2003, Kucinich confirmait de nouveau l'existence et l´emploi effectif de l'arme climatique : « Chemtrails are real ! » affirmait-il.

La théorie des chemtrails est reprise dans les théories du complot.

A l'épreuve des spécialistes

Car mine de rien, précisent les auteurs, près de 17% des personnes interrogées dans un sondage international de 2011 croient que certains de ces traits dans le ciel sont des produits chimiques cachés.

Les 4 chercheurs ont donc interrogé 77 scientifiques spécialisés dans la chimie atmosphérique et des géochimistes travaillant sur les dépôts de pollution. Ceux-ci ne sont pas choisis au hasard et sont les plus cités dans les publications scientifiques sérieuses (avec comité de lecture) depuis 1994.

76 d'entre eux affirment n'avoir jamais rencontré une seule preuve validant la théorie des chemtrails. Le seul scientifique qui a répondu oui a précisé avoir observé "un haut niveau de barium atmosphérique dans une zone éloignée avec des niveaux bas de barium au sol".

L'étude est allée plus loin, en soumettant aux spécialistes les "preuves" mises en avant par les complotistes afin d'évaluer leur validité scientifique. En général, les preuves sont soit des photos de traînées bizarres, soit des analyses de l'eau, du sol et de la neige prélevée à des endroits supposés contaminés par les chemtrails.

Des photos intrigantes, des réponses toutes simples

Les chercheurs ont donc commencé par montrer quatre des photos les plus utilisées pour prouver que ces traînées ne peuvent pas être de la simple condensation formée si les conditions s'y prêtent (altitude, température notamment, plus de détails ici). Dans tous les cas, les scientifiques ont trouvé de nombreuses explications et aucun n'a mentionné les chemtrails.

Pour cette photo, un tiers des chercheurs estime que cela peut être expliqué par des acrobaties d'avions militaires, les autres évoquant comme causes des avions volant en rond, de fort vents ou encore un important trafic aérien.



 

Pour ces deux photos (des traînées plus ou moins longues ou coupées), les scientifiques affirment pour plus de la moitié que l'explication la plus logique est un changement d'humidité de l'air, qui empêche la condensation.



 


 

Enfin, pour cette traînée multicolore, les chercheurs penchent pour un air moite sursaturé, une réfraction de la lumière sur un cristal de glace, l'angle du soleil et de la prise de vue ou encore une température faible... mais jamais n'est évoquée l'idée d'une diffusion volontaire de produits chimiques.

 


 

Des analyses faussées (ou pas pertinentes)

Dans la deuxième partie de leur étude, les quatre auteurs ont montré aux scientifiques, et notamment aux géochimistes, des analyses de laboratoires, présentées comme des preuves par les tenants de la théorie des chemtrails. A chaque fois, un échantillon a été récupéré dans l'air, dans un étang ou dans la neige. La teneur en différents éléments chimiques suspectés d'être épandus par les avions est alors analysée. En général, on retrouve l'aluminium, le cuivre ou encore le barium.

Trois échantillons, mis en avant sur les sites complotistes, ont été présentés aux scientifiques. A chaque fois, l'écrasante majorité (plus de 8 scientifiques sur 10) ont trouvé que ces preuves ne permettaient pas de conclure à l'existence de chemtrails. Pour deux des échantillons pourtant, un expert a estimé que les taux étaient anormalement haut et pouvaient s'expliquer par un épandage massif de produits chimique.

Et si finalement, ce spécialiste avait raison et tous les autres se trompaient? Sauf que sur ces deux échantillons, il y a plusieurs problèmes qui font douter de la véracité des analyses fournies. Le premier compare le niveau relevé dans l'atmosphère en barium, notamment, et le "niveau maximum autorisé". Le graphique montre une différence énorme. Sauf que la limite est en réalité celle du nombre de particules dans l'eau potable et non dans l'air. Quant à la concentration anormalement haute dans ces échantillons récoltés dans l'atmosphère, elle est étrangement similaire à celle moyenne trouvée dans les sols ou les poussières désertiques, ont noté quatre des experts interrogés.

De même, sur l'échantillon de neige avec des taux de ces molécules chimiques anormalement hauts. Le problème? Ce n'est pas de la neige tombée du ciel mais ramassée sur le sol, et donc potentiellement contaminée par autre chose.

Plus d'avions... donc plus de traînées

En fait, dans tous les cas, les scientifiques étaient souvent soit très sceptiques face aux preuves fournies, soit demandaient plus d'informations et de contexte. Chose que, évidemment, les sites complotistes ne fournissent pas, jouant justement sur la pseudo-science de leurs arguments.

En conclusion, les auteurs de l'étude rappellent que même si une partie (37%) des experts sont d'accord qu'il y a de plus en plus de traînées dans le ciel, c'est surtout dû à la hausse du nombre d'avions, mais aussi aux moteurs plus gros et plus efficaces. Ceux-ci créent de la vapeur d'eau plus froide et permettent aux avions de voler plus haut. Les conditions nécessaires pour que des traînées de condensation se forment.

Les auteurs affirment que c'est la première fois que des scientifiques s'interrogent rigoureusement sur la théorie des chemtrails. Même s'ils ne pensent bien sûr pas faire changer d'avis les auteurs de ces sites conspirationnistes, ils espèrent en tout cas que les "citoyens ordinaires", qui s'interrogent logiquement suite aux différents scandales sanitaires qui ont véritablement été couverts par des Etats, soient véritablement informés sur le sujet et ne se fassent pas avoir par ces preuves qui n'en sont pas.

Chemtrails - Belfort Group : Rapport scientifique

Le samedi 29 mai, le Belfort Group a organisé à Gand un symposium international sur le sujet :

L’épandage illégal de substances nuisibles par des avions dans l’atmosphère, également connu sous le nom de « chemtrails »

Le rapport « Case Orange », un rapport scientifique, compilé par le Belfort group, par une équipe d’experts de monde de l’aviation.

Il a été remis personnellement une version imprimée de ce document « Case Orange » aux sièges de l’ONU et de l’OTAN à Bruxelles ainsi qu’à huit ambassades (USA, UK, Allemagne, France, Iran, Russie, Chine, Venezuela).

Fichier ci-joint :

Chemtrails Rapport Case orange-belfort Group_francais-pdf



Quelle est la position de Greenpeace sur les chemtrails ?

 

La théorie des chemtrails

Greenpeace est régulièrement interpellée par ses sympathisants au sujet des chemtrails. Les chemtrails seraient des traces visibles dans le ciel, laissées par le passage d'avions, et que certains considéreraient comme de l'épandage de produits chimiques et biologiques effectué dans le cadre d'opérations secrètes aux motivations diverses.

Les lignes blanches visibles à la traîne des avions sont un phénomène bien connu, et largement documenté, appelé "contrails" pour trainées de condensation. Les traînées sont constituées en grande partie de vapeur d'eau (mais aussi de carbone et autres résidus issus de la combustion du carburant dans les moteurs d'avion) condensée en raison de la différence de température créée par la différence de pression entre les surfaces supérieures et inférieures des ailes, des extrémités des ailes ou des moteurs. Les micro-différences des conditions atmosphériques expliquent également largement les différences observées entre chaque type de traînée, leur persistance, ou leur existence.

Les observations conduisant au sentiment d'une augmentation du nombre de traînées sont expliquées également par l'augmentation du trafic aérien - qui pose d'ailleurs de nombreux problèmes pour le climat à cause des émissions polluantes et de gaz à effet de serre en altitude.

Greenpeace, comme pour tous les sujets qu'elle aborde, exige une base de données fiable avant de faire campagne sur cette question. Notre équipe scientifique indépendante n'a, à ce jour, connaissance d'aucune preuve à l'appui de la théorie des chemtrails. Les photos, vidéos et liens vers des sites web qui nous sont communiqués fréquemment depuis plusieurs années ne constituent pas à nos yeux de preuves suffisantes pour justifier l'ouverture d'une enquête approfondie.

Afin d'envisager des recherches, nous aurions besoin de déclarations claires de la part d'experts tels que des chercheurs en physique de l'atmosphère, en mécanique des fluides ou en génie aéronautique ou encore des experts de l'industrie aéronautique, expliquant comment ils auraient déterminé que les traînées en questions sont des chemtrails. Aucun des documents qui nous sont parvenus à ce jour ne remplissent ces conditions scientifiques.

D'autres projets, eux, confirmés, peuvent prêter à confusion :

L'ensemencement de nuages

Émettre de l’iodure d'argent dans les nuages ​​condense la vapeur d'eau contenue dans ces nuages autour de l'iodure d'argent, la convertissant en précipitation. Ce procédé peut être utilisé pour encourager la pluie, en ensemençant les nuages ​​sur un site qui a besoin d'eau, pour décourager la pluie en ensemençant les nuages ​​avant qu'ils n’atteignent un site où l’on préfère un temps sec, ou pour agir sur les tempêtes de grêle, comme en Alberta où, afin de réduire les dommages causés par la grêle, les gouvernements et les compagnies d’assurances ont parrainé des projets d’ensemencement de nuages visant à diminuer la taille et la dureté des grêlons.

Les Jeux olympiques de Pékin sont l’exemple le plus célèbre de l'ensemencement de nuages, où le procédé a été utilisé pour empêcher la pluie de tomber sur les sites olympiques. Ce processus est effectué par des roquettes, comme à Pékin, ou des avions légers, et non par des avions de lignes commerciales. Il est à noter que ce procédé reste très marginalement utilisé.

La géo-ingénierie

La géo-ingénierie est le nom donnée aux sciences et techniques qui viseraient à modifier délibérément le climat de la planète. Actuellement, si de tels projets existent, ils demeurent presque entièrement théoriques. Toutes les techniques de géo-ingénierie sont considérées comme potentiellement dangereuses, car elles ne peuvent fonctionner qu’en ayant un très large impact sur le fonctionnement de notre atmosphère ou de nos océans, avec les risques tout aussi larges que cela implique. Parmi les nombreuses techniques proposées, certaines pourraient inclure des avions émettant des substances servant à bloquer la lumière du soleil avant que celle-ci n’atteigne le sol.

Le projet HAARP


Le projet HAARP pour High-frequency Active Auroral Research Program est un programme de recherche scientifique sur la ionosphère mené par diverses parties liées aux armées américaine et du Royaume-Uni. Il a été fermé en 2013, puis transféré en 2015 sous l'autorité civile de l'Université d'Alaska. Ça aurait pu devenir un sujet d’inquiétude, mais le projet ne semble pas avoir fait usage d’un grand nombre d'avions, et surtout, n'a pas reçu le niveau de financement qui aurait été nécessaire à une opération d’envergure à l'échelle des allégations que l’on peut lire au sujet des chemtrails.

 

EDITO :

 

Malgré qu’aucune preuve formel n’est apparu sur les chemtrails tout comme le fait que l’irak ne procédait aucune bombe nucléaire ,nous laissent dans le doute le plus total, une major partie de la population ne croient plus au mensonge d’état et préfère ce référé a des scientifique et chacun y va de son petit arguments.

 

Chemtrails serait il a la base des cancers et autres maladie dans le but d’enrichir les labo pharmaceutique ou tout simplement gérez le climat.

 

La vérité n’est pas complotiste aux vues de certains comploteur d’états qui agissent secrètement dans le dos de l’humanités ?

 

Peut-on encore faire confiance aux gouvernements successifs qui ne remettre jamais en question des logique liberticide ?

 

Pourquoi un grand consensus ne s’organise pas autour de ces chemtrails ?

Par Pascal le 28 décembre 2021 15:54

Commentaires

Veuillez vous connecter pour commenter et réagir
YS
francoisD il y a 1 année, 12 mois
0 pour 0 contre 0 flou 0 blanc

La vapeur d'eau est un gaz à effet de serre 4 fois plus efficace que le CO2, la combustion des avions en produisent beaucoup. Dans la semaine qui a suivit le 11 septembre 2001, on a constaté que l'amplitude thermique entre le jour et la nuit avait augmentée de plusieurs degrés autour des aéroports, suite à la fermeture des lignes aériennes : https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2011-09-11/11-septembre-2001-impact-climatique-des-trainees-de-condensation-des-avions-13759 . Il semblerait que l'on utilise encore dans l'aviation, en particulier dans l'armée de l'air, des additifs toxiques dans les carburants pour améliorer les performances des moteurs (et des réacteurs ?) et que l'on utiliserait toujours de l'essence (kérozène ?) au plomb, interdit pour les véhicules terrestres depuis les années 80 : https://www.youtube.com/watch?v=IV3dnLzthDA . Dans l'industrie forestière on répand à base altitude du glyphosate sur les forêts pour empêcher les arbres feuillus de croître et privilégier les résineux moins sensibles à ce poison, car ils ont une croissance plus rapide et apportent une meilleure rentabilité : https://quebec-partivertducanada.com/news/2015/7/28/7f9j4zr7y7pjmicp2d01oa2hj9glym